Historique | En 1763, Jean Morin, à son retour de Hollande où son père, fondeur de monnaie à Limoges, l'avait envoyé en formation, aurait installé un martinet sur ce site pour travailler le cuivre. Le débit insuffisant de la Valoine l'aurait poussé à déplacer ses équipements dans un autre moulin, situé sur la Vienne. En 1793 est attesté un moulin à farine, propriété de Jean-Baptiste Morin jusqu'en 1838-1839, date du rachat par Jean-Baptiste Lacoste et Léonard Dupré. Jean-Baptiste Lacoste implante dans ce moulin une filature de coton, qu'il exploite jusqu'à la fin des années 1850. En 1882, une quinzaine d'années après le rachat du moulin du Martinet par Jean-Baptiste Dufaye, de nouveaux bâtiments sont édifiés, pour abriter une fabrique de carton. L'usine, agrandie en 1898, est en activité jusque vers 1902 environ, date de l'acquisition du moulin du Martinet par Antoine Nadaud. Tous les bâtiments industriels sont alors détruits, et seules sont conservées les habitations. En 1913 le propriétaire du site, la Société Générale d'Assainissement et d'Engrais, édifie de nouveaux ateliers pour la fabrication d'engrais. L'activité industrielle cesse à la fin des années 1920. En 1937, la société Meyer Lucien fils et Cie, qui possède des ateliers de mégisserie au moulin Pabot (IA87000283) et à Saint-Junien (87), implante dans les bâtiments une mégisserie, fermée en 1955, lors de la dissolution de l'entreprise. Les ateliers, la cheminée d'usine et les logements sont aujourd'hui en ruine.Le moulin est équipé en 1793 d'une roue à augets animant deux paires de meules. La filature dispose 700 broches en 1838, 800 en 1852. En 1882 l'usine de carton s'équipe d'une machine à vapeur.42 ouvriers dont 22 femmes travaillent dans la filature en 1841, 31 en 1852 (dont 19 femmes et 4 enfants). L'usine d'engrais emploie 5 ouvriers en 1925. |