Tannerie Lacoste et Cie, puis Tannerie de la Gironde S.A., puis Tanneries Bordelaise et de la Gironde réunies ; usine de produit textile non tissé et usine de confection dite Tricots Saint-Joseph S.A.

NomTannerie Lacoste et Cie, puis Tannerie de la Gironde S.A., puis Tanneries Bordelaise et de la Gironde réunies ; usine de produit textile non tissé et usine de confection dite Tricots Saint-Joseph S.A.
TypeInventaire général du patrimoine culturel
Dénominationtannerie ; usine de produit textile non tissé ; usine de confection
Époque1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
Année1903
Auteur(s)maître d'oeuvre inconnu
HistoriqueSur l'emplacement de l'ancien moulin à eau du domaine de Cazot (ou Cazeaux) , la Sté Lacoste et Cie installe, en 1903, une tannerie. De nombreux ateliers lui sont adjoints pour abriter les opérations de tannerie de mégisserie et de délainage. Certains de ces bâtiments sont édifiés sur la commune de Villenave d'Ornon. Les productions de cuirs industriels deviennent vite très importantes grâce à un procédé, nouveau pour l'époque, de tannage au chrome. Une large publicité assure son succès à l'exportation. Pourtant l'entreprise fait faillite en 1911, et l'usine est reprise par M. Vallande qui fonde la Tannerie de la Gironde. En 1928, l'exploitation de la tannerie s'étend à celle de M. Chauvel à Villenave d'Ornon. En 1929, il y a fusion entre ces tanneries et celle de Bègles (33) pour former la Sté " Tanneries bordelaise et de la Gironde réunies " qui ne conserve que les opérations de tannerie. Une extension des ateliers est rendue nécessaire pour répondre aux débouchés sur le marché américain. Après 1940, l'utilisation des matières plastiques pour les semelles et du caoutchouc pour les courroies, entraîna une baisse dramatique du marché des cuirs ; la tannerie cessera son activité en 1955. Vers 1956, la Sté des tricots Saint-Joseph, créée à Bordeaux en 1923, transfère son usine principale et son siège sur le site désaffecté de la tannerie. Cette entreprise est passée du stade artisanal au rang de leader européen et même mondial du jersey. Des agrandissements et réaménagements de bâtiments sont effectués afin d'abriter un personnel nombreux et des machines considérées alors comme faisant partie des plus modernes d'Europe. Le jersey de luxe est vendu sous 2 marques : les tricots Saint-Joseph et le jersey de Valençay, réalisé, lui, dans des ateliers parisiens. La crise des années 1970 qui frappe l'industrie textile entraîna, en 1976, le dépôt de bilan et la liquidation des biens de cette société. Toutes les tentatives de relance de la fabrication ont échoué. En 1987, la commune acquiert une grande partie du site industriel mais les bâtiments sont saccagés et en partie détruits. Aujourd'hui, un atelier rénové abrite des activités de loisirs.En 1954, les machines étaient techniquement très en avance : les appareils fonctionnaient avec des cartes perforées. L'artiste André Barreau dessinait les impressions et les jacquards. Les machines tubulaires réalisaient 100 m de tricot en tubes par jour. Le découpage des patrons était réalisé au laser.En 1940 la tannerie employait 150 ouvriers ; l'entreprise des tricots Saint-Joseph comptait 400 employés en 1956, 600 en 1960 et plus de 1000 en 1970 ; cette main d'oeuvre était à 87 pour cent féminine.

Monuments historiques de Gradignan


Château de Tauzia
Prieuré de Cayac
Tannerie Lacoste et Cie, puis Tannerie de la Gironde S.A., puis Tanneries Bordelaise et de la Gironde réunies ; usine de produit textile non tissé et usine de confection dite Tricots Saint-Joseph S.A.
Usine de poterie de la Pointe, puis Laborde, actuellement de Gradignan.