Historique | L'Observatoire astronomique, météorologique et chronométrique de Besançon est créé par le décret présidentiel du 11 mars 1878, à la demande de la ville de Besançon et des horlogers du Doubs, soucieux d'améliorer la production locale. La convention signée en 1882 entre le maire de Besançon et le ministre de l'Instruction publique stipule que l'achat du terrain et la construction des bâtiments sont à la charge de la ville, l'Etat finançant les instruments scientifiques et le fonctionnement, et le Conseil général les instruments météorologiques. Après un premier projet d'Edouard Bérard en 1879, le conseil municipal approuve le 16 janvier 1883 celui de l'architecte du département, Etienne-Bernard Saint-Ginest (1831-1888), établi en accord avec le directeur de l'observatoire, Louis-Jules Gruey, qui préconise la séparation des fonctions au sein de bâtiments isolés. L'établissement est inauguré le 16 août 1884 mais des malfaçons importantes nécessitent de lourdes réparations en 1888. Aménagé en parc boisé à partir de 1904, le site réunit les activités scientifiques dans sa partie nord : méridienne et équatorial coudé, bibliothèque (abritant aussi le service météorologique et, à partir de 1909, la sismographie), petite méridienne et dômes, glacière... Bien que partiellement occupée par le dôme de l'équatorial droit, la partie sud est dévolue au logement : maison du directeur et conciergerie. Un cadran solaire analemmatique, réputé être le 3e plus ancien au monde, y est construit en 1902. De nouveaux bâtiments sont édifiés dans le 2e quart du 20e siècle pour les tables vibrantes en 1932 ou 1934, l'équatorial Secrétan (astrographe) en 1938-1939 par les entrepreneurs Pateu et Robert et les horloges à diapason en 1939-1940 par l'architecte E. Dampenon. La seconde moitié du siècle voit la construction au sud, de 1970 à 1973, par les architectes dijonnais Balme et Rocher, des laboratoires et bureaux actuels (agrandis d'une galerie couverte en 1980-1981) et, au nord, en 1983-1984, du bâtiment de la météorologie par les parisiens Bourlanges et Madon, du Service technique des Bases aériennes (STBA). Accompagnant les évolutions technologiques et le passage au temps atomique en 1967, l'établissement est toujours actif, notamment dans le domaine du Temps-Fréquence. |